Lorsqu’Annyck m’a proposé de rédiger un témoignage pour son blog, mentionnant que mon histoire pourrait intéresser ou encore inspirer des gens, j’étais grandement touché, mais à la fois sceptique, car j’avais du mal à comprendre ce que je pourrais bien écrire qui résonnerait avec ses lecteurs.
Ma maladie
Ma maladie à moi, c’est la dépression. J’en souffre depuis plus de 15 ans et elle fait partie intégrante de ma vie. Au fil des années, j’ai essayé plusieurs avenues pour me guérir : médicaments, psychothérapie, psychanalyse, luminothérapie, et j’en passe. J’ai eu plusieurs crises à travers le temps, mais j’ai vraiment atteint le fond du baril au début de l’année 2020, alors que nous étions confinés en pandémie avec nos deux enfants de 3 mois et de 2 ans ma copine et moi, sans le soutien de nos piliers habituels.
Mon état mental dépérissait depuis déjà plusieurs mois et bien que je m’en rendait compte, j’essayais de me convaincre que je devais simplement accepter ma condition, que j’irais mieux avec le temps, que je devais être patient, car je consultais déjà une psychanalyste toutes les semaines et que j’étais déjà passé par là . Pourtant, jour après jour, je m’effondrais en pleurs devant le moindre obstacle et pire encore, je faisais souffrir ma copine et mes enfants par ma mauvaise humeur et mon irritabilité.
Un matin, je me suis installé devant mon ordinateur pour travailler, et je n’arrivais plus à penser, à focuser ni à écrire. Brouillard total. Ce matin-là, j’ai décidé d’aller chercher de l’aide – j’ai appelé mon médecin pour prendre ce qui deviendrait plusieurs mois de repos et au cours desquels je débuterais un changement d’hygiène de vie radical.
Hygiène de vie – un peu de contexte
J’ai toujours été ce qu’on décrirait comme un ‘’grand slack’’. Effectivement, du haut de mes 6 pieds et de mes 150 livres mouillés au début de cette transformation, je n’ai jamais été capable de prendre du poids. Ça a d’ailleurs souvent été l’un de mes arguments pour adopter des habitudes alimentaires discutables.
Déjeunant peu ou parfois pas le matin, mes repas étaient consommés sur l’heure du dîner, au souper pour se terminer le soir avant de me coucher où je m’empiffrais d’un sac de croustilles. Ayant la dent sucrée, il n’était pas rare que j’achète une tarte ou encore un gâteau, puis que je les mange entièrement en une seule fois.
Puis, au cours des dernières 5-6 années, je me suis mis à boire une bière avec des croustilles, quelques soirs par semaine, puis tous les soirs, puis plusieurs bières par soir. J’avais besoin de prendre une bière pour me permettre un moment d’oublier mon mal-être. J’anticipais ce moment de ma journée parfois en me levant le matin, les jours où je me sentais particulièrement mal.
L’acclimatation
Les premières semaines de mon arrêt de travail furent difficiles. J’avais peu d’énergie, je dormais plusieurs fois par jour et je devais m’acclimater à mes nouveaux médicaments. J’étais aussi en sevrage d’alcool, car on m’avait fortement recommandé de ne plus en prendre pour éviter de nuire à l’efficacité des médicaments qui prendraient plusieurs semaines avant de faire leur plein effet. Heureusement, j’avais le soutien de ma conjointe qui s’occupait de nos enfants et de moi. J’ai d’ailleurs du mal à trouver les mots pour exprimer l’immensité de l’apport qu’elle a eu sur mon rétablissement.
Afin de surmonter les épisodes de fatigue, mon médecin me recommanda de prendre des marches quotidiennes, ce que je fis. N’étant pas très actif à la base, je prenais une marche de 10 minutes autour de chez moi, marche qui semblait longue. Puis, après quelques semaines, j’entrepris des marches plus longues avec mon fils dans sa poussette, marchant en moyenne 10 000 pas par jour. Carburant aux défis, j’avais besoin d’un objectif personnel mesurable!
Je n’aurais pas pu prédire que le simple fait de marcher tous les jours engendrerait une suite de changements drastiques à mon hygiène de vie.
La transformation
On m’avait parlé et suggéré à maintes reprises de faire de l’activité physique, car c’était supposément un remède très efficace contre la dépression. J’ai cependant toujours trouvé une raison pour ne pas en faire, sous prétexte que j’étais trop occupé avec le travail, l’école ou encore avec mes autres passe-temps.
À ma grande surprise, le simple fait de marcher quotidiennement m’a permis d’observer des changements positifs dans ma vie qui n’étaient pas attribuables aux médicaments ou encore à la psychothérapie. J’éprouvais un sentiment de bien-être et de légèreté, je me sentais beaucoup moins anxieux et beaucoup plus solide mentalement.
Je me découvris un intérêt grandissant pour tout ce qui touchait de près où de loin l’activité physique et la nutrition.
Les premières semaines, je me mis à faire de courts entraînements intensifs de 5-10 minutes, 6 fois par semaine, avec comme seul but de me garder actif quotidiennement et d’être constant dans ma démarche Puis, j’ai tranquillement augmenté la durée en créant des séquences via des chaînes Youtube à 20 minutes, puis 30 minutes, etc. L’important était d’être constant et de persévérer.
Environ 2 mois après avoir entrepris ce changement de routine, j’ai pris contact avec Annyck afin de revoir tout le volet nutrition, car il m’apparaissait évident que ma diète n’était pas adéquate. Ce fut vraiment la meilleure décision que j’aie pu prendre.
Avec son approche holistique, elle m’a grandement aidé à mettre en place une stratégie alimentaire durable qui prend en compte mon mode de vie (professionnel, père de 2 enfants, végétarien, etc.) et qui m’a permis, en conjonction avec mes entraînements en hypertrophie et mon travail avec une kinésiologue, de prendre plus de 30 livres en l’espace de quelques mois seulement, chose que je ne croyais tout simplement pas possible!
Par: Sacha
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