Pourquoi le rétablissement est-il si important ?
Malgré le danger et la gravité des conséquences, jusqu’à 4 personnes sur 5 souffrant de TCA ne poursuivent pas de traitement (1). Cette situation est alarmante, compte tenu du taux de mortalité élevé des TCAs – un décès toutes les 52 minutes, l’anorexie ayant le taux de mortalité le plus élevé de toutes les maladies mentales (3).
Cela ne signifie pas que le traitement vers le rétablissement ne fonctionne pas ; c’est qu’il y a tellement de facteurs qui peuvent influencer la décision d’une personne de chercher un traitement, comme la difficulté à accéder aux services, le coût du traitement, la stigmatisation publique et/ou personnelle des TCAs, les sentiments de honte liés à la consultation, et bien d’autres (1). Il y a aussi le fait que de nombreuses personnes souffrant de TCAs peuvent continuer à mener une vie « normale », ce qui peut donner l’impression qu’elles ne sont pas assez malades pour avoir besoin d’un traitement.
Malgré ce sentiment, nous savons (surtout après avoir lu les parties 1 à 3 de cette série) que toute personne subissant les effets des TCAs ou d’une alimentation désordonnée bénéficiera d’un traitement (et le mérite !). Le chemin vers le rétablissement est complexe et nuancé et il faut s’attendre à des hauts et des bas. Par contre, la plupart des complications qui résultent des TCAs peuvent être inversées grâce à un traitement, et des conséquences permanentes peuvent être évitées. Cela est particulièrement vrai lorsque les TCAs sont détectés tôt dans leur développement et qu’un traitement est mis en place peu de temps après.